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Restauration et Hôtellerie: Fiertés françaises

Canicules, gilets jaunes, grèves des transports… ces professionnels bien présents dans notre quotidien croyaient avoir tout connu.

Les défis sont monnaie courante dans toute démarche entrepreneuriale, mais la restauration en a pour son compte : essor de la restauration rapide, augmentation constante des charges fixes (loyers, salaires, redevances de franchises, etc.), inflation des loyers dans certaines zones touristiques et en centre-ville et enfin, taux de rotation élevé du personnel.

Autant de facteurs qui nous poussent à regarder autrement le petit restaurant du bout de la rue.Ce dernier fait néanmoins partie d’une grande famille française, selon l’INSEE parler de restauration revient à comptabiliser 160 000 entreprises dégageant un chiffre d’affaires hors taxe de 50 milliards d’euros assurant ainsi des emplois à environ 1 000 000 de personnes.

Et voici que la COVID 19 rentre dans la danse.

Depuis le baisser de rideau historique du 14 mars 2020 minuit, l’univers pluriel de la restauration en France souffre, agonise, se remet en question et appelle à l’aide.

L’inévitable récession que devrait connaître l’économie mondiale en 2020, avec une production en recul de 1,3%amène la COFACE à prédire une augmentation de 25% des défaillances d’entreprises.

Le Président de la République s’est certes engagé à instaurer les mesures nécessaires afin d’éviter les faillites »quoiqu’il en coûte » cependant les défaillances vont connaître une inévitable courbe ascendante.

Malgré un arsenal de mesures présentées, tout d’abord la garantie des prêts bancaires par l’État (300 milliards),la prise en charge du chômage partiel, mais aussi le report du paiement des charges sociales et fiscales, celles-ci s’inscrivent dans des échéances à court terme.

Avec les PGE, c’est 380 000 bénéficiaires toutes régions confondues et 66 milliards d’euros débloqués.En deux mois, ces prêts ont placé les entreprises sous perfusion, venant renforcer leur trésorerie durant l’effondrement de l’activité.

Comme chacun le sait, une perfusion est par nature provisoire.

Ces mesures transitoires décalent le risque économique à la fin de l’état d’urgence sanitaire, soit de manière paradoxale juste au moment du redémarrage de l’activité.

Malgré les nombreuses annonces, le calendrier à venir comporte toujours de nombreuses zones d’ombre et il est difficile pour les entreprises de faire des projections.

Preuve d’une incertitude quant aux choix des outils juridiques et judiciaires à la disposition des entreprises, le nombre de procédures en prévention a baissé de mars à avril 2020, malgré une vague de panique à l’annonce du confinement les demandes se sont taries.

De nombreuses entreprises ne pourront pas financer à la fois une reprise difficile en pleine crise sanitaire et faire face à leurs dettes. Lorsque la demande sera au rendez-vous, les entreprises auront besoin de trésorerie, de fonds de roulement. Les différentes mesures étatiques reportent le risque financier à un moment où les entreprises devraient pouvoir se concentrer sur une relance salvatrice.

Ainsi, une véritable épée de Damoclès se positionne lentement mais surement au-dessus des têtes de centaines de milliers de professionnels de la restauration et de l’hôtellerie, pourtant convaincus d’œuvrer aujourd’hui à la survie de leurs structures.

Pour beaucoup d’entreprises, les négociations avec les créanciers interviendront dans un second temps.Or, il s’agit d’une erreur qui risque de coûter la survie de ces entreprises.

Les procédures préventives et collectives font l’objet d’un tabou typiquement français.

De toute urgence, il s’agit de regarder maintenant les difficultés qui assaillent les entreprises et de les régler sans attendre plutôt que d’utiliser des pansements et autres médications peu fiables sur le long terme

.En France, l’entreprise en difficulté est une expérience vécue comme un handicap.Les entrepreneurs doivent changer de point de vue et considérer que cette période peut constituer une occasion de renforcer et pérenniser leurs structures.

Le droit applicable aux entreprises en difficulté constitue en réalité un cadre sécurisé de négociation entre une entreprise et ses créanciers, privés ou publics, notamment dans la recherche de liquiditéś.

Il est à craindre que les entrepreneurs de la restauration et de l’hôtellerie ne se tournent pas assez tôt vers ces dispositifs destinés à éviter des liquidations judiciaires.

Plutôt que les aides d’Etat, ces procédures visent à responsabiliser, mobiliser, conseiller, relancer des entrepreneurs souvent bien isolés.

Le droit français est efficace et complet.Il nécessite cependant d’avoir recours à des conseils qui décryptent et donnent les outils nécessaires aux dirigeants.

Nous sommes un collectif d’avocats expérimentés en procédures préventives et collectives

Nous partageons la conviction que dans cette période exceptionnelle, aux incertitudes nombreuses, innovation, solidarité et savoir-faire permettront de transcender les défis d’aujourd’hui.

Grâce aux compétences d’une équipe d’ingénieurs et de communicants, nous créons pour vous une plateforme digitale inédite.

Ce site internet permettra de venir à votre rencontre pour aller plus loin dans la sauvegarde de votre structure professionnelle.

Après une rapide inscription gratuite, et l’envoi de renseignements sur votre entreprise, vous prendrez déjà de l’avance.

Nous effectuerons une analyse rapide de votre situation et vous proposerons les outils juridiques pour y répondre et retrouver au plus vite l’oxygène nécessaire à votre structure professionnelle.

Point contextuel :

Suite au retentissement médiatique concernant M. Manigold contre l’assureur AXA, il est important et dans l’intérêt des restaurateurs français de garder une certaine objectivité.La juridiction des référés a rendu une décision (provisoire) le 22 mai dernier favorable au restaurateur, or il s’agit d’un cadre contractuel très spécifique concernant qu’une poignée de professionnels.

En faire une règle déclinable à l’avantage de l’ensemble de la profession est excessif et hasardeux.À la particularité du contexte contractuel de M. Manigold, s’ajoute une perspective calendaire incertaine liée à la procédure d’appel initiée par AXA.

Cette décision provisoire et ciblée ne peut influencer la stratégie de survie de la population nombreuse et hétéroclite des restaurateurs français.

Bénéficiez d’une analyse experte et d’un accompagnement : jturczynski@dtavocat.com

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